
DPE G : Des factures énergétiques démesurées dans les passoires thermiques
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) révèle des écarts choquants entre les logements bien isolés et les « passoires thermiques » (classées G). Une étude de l’Insee montre que les habitants de ces logements paient des factures énergétiques quatre fois plus élevées que ceux vivant dans des maisons ou appartements bien isolés (classés A). Par exemple, Sébastien, occupant un logement classé A, ne débourse que 730 euros par an pour son chauffage, tandis que Camille, dans un logement classé G, doit dépenser près de 3 000 euros.
Les coûts disproportionnés des passoires thermiques
Les logements classés F et E ne sont pas mieux lotis : les occupants doivent dépenser en moyenne entre 2 000 et 2 500 euros par an pour chauffer des surfaces souvent plus petites, augmentant leur vulnérabilité énergétique. Ces ménages, principalement des personnes âgées et des familles monoparentales, sont particulièrement exposés aux difficultés financières liées aux coûts de l’énergie. L’Insee souligne que 71 % des foyers « vulnérables énergétiquement » vivent dans ces passoires thermiques. La majorité des personnes vulnérables sur le plan énergétique sont âgées de plus de 60 ans, souvent seules, et vivent dans des logements peu performants en termes d’isolation. Les revenus plus faibles de ces ménages accentuent leur précarité, avec des dépenses énergétiques représentant plus de 9,2 % de leurs revenus, bien au-dessus de la moyenne nationale.
Propriétaires et vulnérabilité énergétique : une réalité ignorée
Être propriétaire de son logement n’élimine pas la vulnérabilité énergétique. Environ 18 % des propriétaires occupants vivent dans des logements mal isolés, un chiffre légèrement plus élevé que celui des locataires. Cette réalité montre l’importance de la rénovation énergétique pour améliorer le confort thermique et réduire les coûts de chauffage.
Une lueur d’espoir existe avec les aides publiques, comme MaPrimeRénov », qui peut couvrir jusqu’à 60 % du coût des travaux pour les propriétaires occupants de passoires thermiques. Toutefois, les frais restants peuvent encore dissuader de nombreuses personnes de se lancer dans des projets de rénovation, malgré l’urgence de la situation.